Pour l'exposition "le Théatre des passions", le musée des Beaux Arts de Nantes invite l'association Ping (qui m'invite à son tour) à réflechir et expérimenter sur le rôle des TIC dans l'avenir du musée et de la médiation, conjointement avec une partie de l'équipe de médiation.

Un travail de recherche, théorique et pratique s'est instauré depuis mars, avec la volonté d'embrasser au mieux les conditions de réalisation d'un DMA(Dispositif de Médiation Augmenté).

Après un temps de recherche appuyé par les travaux de P.Ardenne, G.Agamben, O.Blondeau, B.Stiegler, E.Couchot, M.Benasayag, Pièces et main d'oeuvres... nous avons recontextualisé nos investigations dans le cadre du musée et de l'exposition en cours.
Une exposition riche en contenus : Rivalité entre art plastique et art de la scène au 17 eme siecle, l'expression des passions de C.Le Brun, la notion de spectateur interne et spectateur externe...

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Il a fallut aussi aborder la question de la concurrence possible entre ce dispositif et les professionnels du musée (médiateurs, guide...). Le fait de travailler de concert avec l'équipe du musée nous a permis de considérer cet aspect et de tenter de le neutraliser afin d'éviter une proposition redondante.
Nous avons donc élaboré un contenu propre à cet outil, permettant d'aborder l'exposition sous un autre angle que celui proposé par les visites ou les cartels et autres documentations fournis par le musée.
Les mobiles du DMA sont :

--> une navigation dans l'exposition en fonction des thèmes abordés dans les oeuvres.
--> une lecture augmentée des oeuvres en superposant un filtre supplémentaire (la camera du téléphone) sur les créations, en direct.
--> le regard du spectateur orienté sur des points forts de l'oeuvre.

D'un point de vue technique, plusieurs pistes étaient envisageables pour réaliser un tel dispositif. Nous avons choisi celle du téléphone mobile.

Objet sujet à de nombreuses controverses sur des questions d'ordre sanitaire, sociologique, écologique, éthique dont il est par ailleurs, salutaire de s'emparer et de débattre. (cf risque de gliome officialisé par l'OMS, démenti de nombreuses fois par des scientifiques peu neutre).

Le téléphone mobile, source de nombreuses critiques est également un objet technique ultra performant, cible de nombreuses attentions de la part des ingénieurs jusqu'aux plasticiens qui voient dans cet outils, un aspect du devenir de l'informatique avec tous ce que cela peut comporter de stimulant.

La société Google, avide d'open source, propose un système d'exploitation ouvert du doux nom d'Android, qui permet de developper tout types ou presque d'applications sur les téléphones mobiles compatibles.

Nous avons choisi de travailler sur ce système d'exploitation par défaut, dû principalement au fait que les outils libres pour le developpement applicatif mobile sont peu courant.
Le choix d'android est également influencé par l'existence d'une version de processing dédiée à Android.

Dans un premier temps nous avons essayé de trouver un modèle de téléphone libre, dans le but d'éviter tout partenariat subit avec un des fournisseurs au dent longue de la téléphonie mobile. Chose faite avec la société alwaysinnovation, mais les délais n'ont pas convenus pour le projet et nous avons du nous tourner vers notre réseau associatif pour finalement collaborer avec Echelle Inconnue, pour un prêt de quelque téléphones compatibles android.

Après plusieurs manipulations dans le but de rendre les téléphones exploitables par processing-android (flash des téléphones pour les upgrader de android 1.5 à android 2.1), nous avons pu commencer un développement se basant sur les travaux de recherches et les réunions de travail effectuées jusqu'alors.

Le code de l'application est sous licence GPL, il est disponible sur gitorious.

Nous considérons ce projet comme une étape de travail, une recherche sur le lien entre les TIC et les activités du musée des Beaux Arts de Nantes, volontairement établi dans la durée et s'appuyant sur des méthodes agiles de travail ccollaboratif. A suivre...

Un article est visible sur le site de Ping.

Une vidéo démonstrative est visible ici